Projet de création d'épicerie solidaire

Note sur le projet de création d’une épicerie solidaire

dans l’Arpajonnais,

Depuis plus de 10 ans, le Secours catholique s’est engagé dans une modification de sa politique d’aide aux personnes en difficulté, dans le sens d’un renoncement à la pratique du distributif (colis) au bénéfice d’une aide alimentaire couplée avec un accompagnement global dans la durée. L’objectif fondamental de cette mutation est de faire en sorte que la personne bénéficiaire de l’aide dépende le moins possible d’une (simple) distribution, à travers une facilitation de l’accès au Droit, un accompagnement dans sa démarche de recherche d’emploi, comme pour l’attribution d’un logement…

Le Projet d’Avenir 2012 – 2017, adopté au plus haut niveau de l’Institution, a renforcé l’esprit de cette démarche en décidant de « passer d’une priorité de l’action à une priorité de la relation ». C’est en application de ces orientations, que le Secours catholique en Essonne a pris des décisions concrètes, marquant le passage du distributif à la création d’épiceries solidaires réparties par « territoire » sur l’ensemble du département.

C’est ainsi que le secteur d’Arpajon a été choisi récemment (juillet 2013) comme cible d’une nouvelle implantation. L’équipe locale, dite « ABE » (Arpajon – Breuillet – Egly), a été désignée pour mener à bien un projet, qualifié de « pilote » en la matière. Celui-ci est en cours de déploiement, en visant la mise en place d’une nouvelle structure permettant de compléter celle du Carrefour des solidarités à Limours, et du Grain de sel à Dourdan. On notera d’ailleurs, que ces 2 structures desservent chacune une partie du secteur d’Arpajon, au risque d’aboutir à une saturation pour l’accueil des familles bénéficiaires.

Dès le lancement du projet, il est apparu qu’un soutien de la Communauté de Communes de l’Arpajonnais (CCA) serait déterminant pour la suite du déploiement. Il en est ainsi, non seulement sur un plan financier, néanmoins essentiel, mais plus encore en matière de logistique, en particulier pour ce qui concerne la disponibilité d’un local approprié. L’exemple du Carrefour des solidarités à Limours constitue à cet égard une référence particulièrement intéressante, dans la mesure où un projet d’aménagement initié par la Communauté de communes du pays de Limours a été mis à profit pour répondre à cet objectif.

Un partenariat avec la CCA apparaît également incontournable sur un plan fonctionnel. Bien qu’il n’y ait pas (encore), à notre connaissance, de centre intercommunal d’action sociale (CIAS) dans l’Arpajonnais, il apparaît souhaitable, en effet, que la CCA serve de cadre à l’établissement de relations étroites avec les CCAS des différentes communes. Ces relations sont en effet indispensables, en complément de celles traditionnellement nouées avec les MDS dans le fonctionnement des épiceries solidaires.